Avant d’être la ville glamour que l’on connaît, Cannes était un petit village habité principalement par des pêcheurs et des moines.
Le premier « people » arrive à Cannes au XIXe siècle, en 1834. Il est anglais, il s’appelle lord Henry Brougham and Vaux et attirera dans son sillage les premiers aristocrates et les premières résidences secondaires luxueuses poussent alors comme des champignons. On a souvent montré du doigt le choléra, mais c’est pourtant lui qui permit au lord anglais de découvrir le village. Le plan initial était d’emmener sa fille Eléonore-Louise visiter l’Italie. Mais à cause de l’épidémie qui ronge la France, le pays à la botte décide de fermer ses frontières... Qu’à cela ne tienne, Henry Brougham décide qu’ils iront à Grasse, mais en faisant une halte pour passer la nuit. À tout hasard, il s’arrête à Cannes, où il ne résistera pas au charme de la bouillabaisse et du vin de maître Pinchinat. Les quelques jours initiaux se transforment en une résidence secondaire : la villa Eléonore-Louise. Et au fil des ans, le modeste port de pêche se transforme en village pour aristos.
Cannes reste avant tout le lieu du cinéma
En 1939, le gouvernement français décide que Cannes et son soleil accueilleront le festival international du film. Mais la guerre s’en mêle et repousse à 1946 sa première édition. Le Festival de Cannes devient ainsi la première grande manifestation culturelle internationale d’après-guerre. Il faudra donc attendre ce festival qui se déroule en ce moment même pour que le village acquièrela renommée qu’on lui connaît. Mer, soleil et stars, il n’en faut pas plus pour décupler le pouvoir d’attraction du petit village. Perché entre la Côte d’Azur et la Riviera, l’aura de Cannes rayonne au-delà des frontières et draine dans son sillage ses rêves de gloire et de paillettes.
En 1958, Billy Nencioli chante Cannes